Crime

Les sans-abri sont souvent assimilés à de vulgaires criminels qui ont un impact négatif sur la vie des citoyens respectueux de la loi. Mais l'étude montre que des circonstances comme la pauvreté, le manque de logement, les possibilités limitées d'emploi et la faim poussent souvent les personnes qui vivent dans la rue à commettre des crimes. Cela laisse à penser que la pauvreté, l'itinérance, et non une prédisposition à la délinquance, sont à l'origine du comportement criminel. Une série de facteurs dont le niveau d'éducation, la santé mentale et physique, les compétences d'emploi et la nutrition ont un impact sur la capacité de la personne à gagner de l'argent dans la rue et affecte la stratégie qu'elle adopte pour le faire. Certaines personnes de par leur situation sont dans l'impossibilité de trouver un emploi dans l'économie officielle et choisissent des stratégies quasi illicites (mendicité, squeegee«squeegisme» et prostitution) ou illicites (vol, trafic de drogue) pour gagner de l'argent et survivre.

Les organismes avancent que la pénurie de services de santé mentale locaux et leur manque de subventions ont aggravé l'augmentation de la criminalisation de personnes souffrant de maladies mentales. Puisque les services de santé mentale communautaires ont de petits budgets de base, les personnes souffrant de maladie mentale et leurs familles ne bénéficient pas des services communautaires dont ils ont besoin. De ce fait, les pressions imposées sur la police, les hôpitaux et autres services d'urgence sont à la hausse. Bien qu'on prévoit une évaluation spécialisée, le traitement et la réinsertion des délinquants souffrant de troubles mentaux dans la société, ces services sont gênés par un manque chronique de ressources.

Les services de police, les tribunaux et les organismes correctionnels ne sont pas équipés pour s'occuper de personnes pauvres et sans abri. Ces services ne peuvent pas remplacer les services sociaux et de santé. Les agents de police ne sont pas formés correctement pour traiter les problèmes complexes des sans-abri et des individus souffrant de maladies mentales par exemple. Leurs pouvoirs dans le cadre des lois provinciales sur la santé mentale sont limités. Pourtant, dans de nombreuses communautés, la police doit jouer le rôle du travailleur en santé mentale. La reconnaissance des liens entre les maladies mentales, l'itinérance et le système juridique constitue le premier pas nécessaire dans le développement d'un plan d'action qui traite adéquatement de ce problème social croissant.