The financialization of seniors’ housing refers to the ownership and/or operation of long-term care homes and retirement residences by companies with a mandate to maximize returns for external shareholders. As of 2020, financialized companies owned approximately 33% of seniors’ housing in the country, including 42% of retirement units and 22% of long-term care beds. There is a well-documented pattern of inferior care at for-profit long-term care homes compared to public and non-profit homes, including fewer hours of direct care, lower staffing levels, and higher mortality and hospitalization rates. This report details the corporate strategies used by financialized companies to extract profits from the seniors’ housing sector, including maximizing government funding, debt-financed growth and expansion, sale-leaseback arrangements, economies of scale, and fee-for-service models. This report makes several recommendations to reduce the scope of financialization in seniors’ housing, focusing on federal transfers and standards, licensing, support for public and non-profit seniors’ housing, and investment in alternatives. Finally, the progressive realization of the right to adequate housing requires support for alternatives to retirement residences and long-term care homes to ensure seniors are not institutionalized against their wishes.
La financiarisation du logement des personnes âgées au Canada
La financiarisation du logement des personnes âgées fait référence à la propriété et à l’exploitation de centres de soins de longue durée et de maisons de retraite par des entreprises ayant pour mandat de maximiser les rendements pour les actionnaires externes. En 2020, les sociétés financiarisées possédaient environ 33 % des logements pour personnes âgées du pays, dont 42 % des places dans les maisons de retraite et 22 % des lits de soins de longue durée. Il existe des exemples bien documentés de soins de qualité inférieure dans les centres de soins de longue durée à but lucratif par rapport aux centres publics et à but non lucratif, y compris moins d’heures de soins directs, des niveaux de dotation en personnel inférieurs et des taux de mortalité et d’hospitalisation plus élevés. Le présent rapport détaille les stratégies utilisées par les entreprises financiarisées pour tirer des profits du secteur du logement des personnes âgées, notamment la maximisation du financement public, la croissance et l’expansion financées par la dette, les accords de cession-bail, les économies d’échelle et les modèles de rémunération à l’acte. Il offre plusieurs recommandations qui visent à réduire le rôle de la financiarisation dans les logements des personnes âgées par le biais des transferts et des normes fédéraux, d’un système de permis, d’un soutien aux logements des personnes âgées publics et sans but lucratif et de l’investissement dans des solutions de rechange. Enfin, la concrétisation progressive du droit à un logement convenable nécessite de soutenir les solutions de rechange aux résidences pour retraités et aux centres de soins de longue durée, afin de garantir que les personnes âgées ne soient pas placées en institution contre leur gré.