La version française suit la version anglaise.
The FACE team, made up of Caroline Leblanc, a doctoral candidate in community health, and people who live or have lived through homelessness, under the academic direction of Professors Christine Loignon and Karine Bertrand of the Université de Sherbrooke, conducted a research project on non-utilization of shelter facilities in Montreal. The result was the event “Living in the street: Rethinking our response to homelessness,” which was set up to open up a dialogue by taking a systemic view of encampments in Quebec, and to give a voice to people living on the streets, as many had expressed they were not being heard or considered. FACE stands for Forces, Actions, Changes et Equity.
The purpose of this document is to present the results of this systems thinking event. In summary, the results highlight a number of issues: a lack of access to affordable and adequate housing; a complex, bureaucratic and poorly-suited system; an inadequate supply of homelessness services; a lack of humane and suitable interventions; and the presence of political issues, such as a dehumanizing perception of people living on the street, repressive actions that undermine their capabilities, a lack of accountability on the part of governments and inadequate funding that hinder a response focused on the rights of people living on the street. Finally, the results also address courses of action that could bring about positive changes in the lives of people living on the street, such as promoting humanistic approaches, improving homelessness services and access to justice to ensure that their fundamental rights are respected.
Habiter la rue : Repenser notre réponse à l’itinérance
Rapport des résultats d’un événement de pensée systémique
L’équipe FACE composée de Caroline Leblanc, candidate au doctorat en santé communautaire, et de personnes qui vivent ou ont vécu de l’itinérance, sous la direction scientifique des professeures Christine Loignon et Karine Bertrand de l’Université de Sherbrooke, a mené un projet de recherche portant sur le non-recours aux ressources d’hébergement à Montréal. L’événement de pensée systémique « Habiter la rue : Repenser notre réponse à l’itinérance » a été mis en place afin d’ouvrir un dialogue en adoptant un point de vue systémique concernant les campements au Québec et de donner une voix aux personnes qui habitent la rue, puisque plusieurs d’entre elles ont nommé qu’elles n’étaient pas entendues ou considérées. FACE signifie Forces, Actions, Changements et Équité.
Le présent document a pour but de présenter les résultats issus de cet événement de pensée systémique. En résumé, les résultats mettent en lumière plusieurs enjeux : un manque d’accès à des logements abordables et adéquats ; un système complexe, bureaucratique et inadapté ; une offre de services en itinérance insuffisante, le manque d’interventions humaines et adaptées ; et la présence d’enjeux politiques, tels qu’une perception déshumanisante envers les personnes qui habitent la rue, les actions répressives qui affectent leurs capacités, une déresponsabilisation des gouvernements et un financement inadéquat qui freinent une réponse axée sur les droits des personnes qui habitent la rue. Enfin, les résultats abordent aussi des pistes d’actions pouvant amener des changements positifs dans la vie des personnes qui habitent la rue, tels que la mise en valeur d’approches humanistes, l’amélioration des services en itinérance ainsi que l’accès à la justice afin de faire respecter leurs droits fondamentaux.